Budget 2012 pour la ville de Caen

Budget : voilà à quoi serviront vos impôts en 2012

• Le budget primitif de la Ville (203,35 millions d'euros), qui sera soumis au votece lundi soir, prévoit 33,2 millions d'euros d'investissements.

Pourquoi ? Comment ?

Un budget primitif, c'est quoi ?

Le budget primitif (BP) traduit économiquement les orientations politiques du conseil municipal. Les élus décident des dépenses qui seront engagées en 2011. Le BP intervient après le débat d'orientations budgétaires (le 7 novembre dernier) et avant les décisions modificatives qui ne sont que des ajustements budgétaires.

Le budget primitif de Caen (203,35 millions) prévoit 33,2 millions d'investissements. Sans doute moins au final, parce que le taux de réalisation de ces investissements n'atteint pas 80 % habituellement.

D'où vient l'argent ?

D'abord de l'impôt des Caennais (65,6 millions d'euros) : taxe foncière, taxe d'habitation, foncier non bâti, droit de mutation (sur les transactions immobilières) mais aussi de toutes les taxes (sur les pylônes électriques, séjour...). Le total ? Près de 92 millions d'euros. Le montant de l'impôt est le résultat d'une base (fixée par l'État) multiplié par un taux (fixé par la collectivité). L'équipe Duron laisse inchangés les taux d'imposition. Pour la 3e année consécutive. Ça ne signifie pas que l'impôt des Caennais n'augmentera pas puisque les bases sont réévaluées de 1,7 %.

D'autres recettes viennent compléter les ressources de la Ville : les dotations et subventions de l'État (45 millions) et les recettes venant des services de la Ville (tickets de cantine, locations de salle, concession dans les cimetières etc.), soit 8 millions (+2,3 %).

Où va l'argent ?

D'abord à payer les fonctionnaires de la commune (70,85 millions d'euros, +0,5 %). C'est le principal poste des charges de fonctionnement. Mais aussi à assurer le budget du CCAS (14,15 millions, 150 000 € de plus que l'an dernier). Au global, les dépenses de fonctionnement progressent de 0,6 % (134 millions). Les recettes de fonctionnement servent aussi à payer les intérêts de la dette (2,7 millions, inchangé) ou les subventions aux associations (4,7 millions, hors théâtre, CCAS, Mémorial, Cargö et sport professionnel).

Comment sont financésles investissements ?

Comme les recettes de fonctionnement progressent plus vite que les dépenses, la Ville dégage un « bénéfice » ou capacité d'autofinancement. Ce « bénéfice » qui est de 14,7 millions d'euros (13,7 millions l'an dernier), en hausse de 7,3 %, finance en partie les investissements. Le remboursement anticipé de la TVA, des subventions d'investissement, des cessions du patrimoine mais aussi l'emprunt (17,3 millions) contribuent aussi à financer les investissements et à rembourser le capital de la dette (11,9 millions).

Quels sont les grands investissements 2012 ?

C'est d'abord l'aménagement des espaces publics autour de l'opération des Rives de l'Orne (3,8 millions) : place centrale, parvis de la gare et quai Hamelin. Les travaux débutent au printemps 2012 et se termineront à l'été 2013. L'autre gros investissement 2012 (3,2 millions) porte sur l'eau avec le renouvellement des réseaux mais aussi la réhabilitation des châteaux d'eau du Chemin-Vert (réservoirs Saint-Gabriel) et celui de Tilly-la-Campagne.

Comment se porte la dette ?

La dette reste stable à 93,3 millions d'euros. Il n'y aura pas d'effort de réduction en 2012 (comme en 2011). La dette atteindra 819 € par habitant. L'effort annuel pour la rembourser (capital et intérêts) représente 124 € par habitant. Pas d'emprunt toxique en magasin mais trois crédits dits « structurés » (9 % de la dette) dont les taux ne peuvent pas monter jusqu'au ciel. La Ville a pris ses précautions puisque 60 % de la dette est désormais à taux fixe.

Guillaume LE DU.

Lundi 12 décembre, 17 h 30, conseil municipal, hôtel de ville, salle des gardes.

Ouest-France