Le Havre élu meilleur Port Européen

Avenir du Port du Havre : « Le monde se joue ici »

Vianney de Chalus, président du Conseil de surveillance du GPMH, et Hervé Martel, président du directoire, évoquent l’avenir.

Même si la conjoncture n’est pas favorable, le port du Havre amortit l’effet crise. Vianney de Chalus, nouveau président du Conseil de surveillance du Grand Port Maritime du Havre (son élection remonte au 26 avril), et Hervé Martel, président du directoire, ont fait un point d’étape, après le premier trimestre 2013. « La bonne nouvelle, c’est que nous gagnons des parts de marché par rapport aux places de l’Europe du Nord. Tous les ports stagnent, sauf Rotterdam et Le Havre, qui enregistre une progression non négligeable sur les conteneurs. »

Finalement, Vianney de Chalus, également président de la CCI, ne semble pas regretter ses nouvelles responsabilités au Port. « Avec les enjeux stratégiques, c’est le monde qui se joue ici. » En écho, Hervé Martel livre ses explications. « Port 2000, très bel outil adapté aux nouveaux navires, les réformes portuaires, la fiabilité retrouvée, la productivité en augmentation sont autant d’arguments qui, avec notre position géographique, nous valent la confiance des armateurs. » De concert, les deux hommes saluent la dernière distinction reçue par Le Havre, élu par 18 000 clients asiatiques meilleur port d’Europe.

Haropa, une vitrine

L’effet MSC, qui a choisi Le Havre pour se développer, n’est pas neutre dans ces résultats. Evergreen a récemment supprimé une escale anglaise au profit de la Porte Océane. « Les transbordements augmentent de manière significative, notamment en tant que premier port touché à l’import. Nous sommes en retrait sur les dessertes hinterland, conséquence de la conjoncture », convient Hervé Martel.

En revanche, les deux hommes sont convaincus de l’effet positif d’Haropa. « Au-delà de l’image, Haropa représente sur l’Axe Seine un outil formidable pour nos clients qui trouvent par la collaboration des trois ports (Le Havre, Rouen et Paris) une solution globale à leurs besoins. L’Axe Seine apparaît pour la France un enjeu de sortie de crise. Les ports se complètent. Les régions doivent aussi apprendre à travailler ensemble. Quand la France préfère la coopération aux querelles de clochers, c’est une France irrésistible. Il faut chercher la croissance là où elle se trouve, dans les pays émergents, c’est une question de vie ou de mort pour nos entreprises », insiste Vianney de Chalus.

Au niveau des trafics, Hervé Martel a évoqué les mutations qui se dessinent.

L’année dernière pour la première fois, le trafic des conteneurs, qui progresse de 8 %, a affiché un tonnage supérieur au pétrole brut.
« Nous avons perdu 10 millions de tonnes de brut par an, passant de 35 à 25 millions de tonnes, conséquence des fermetures de raffineries en Europe. Petroplus a fermé, mais Total et Exxon investissent. Sur le secteur énergétique, le port a su se positionner. L’éolien y trouve toute sa place. Le quai Joannes-Couvert est en cours de finalisation pour accueillir Areva. L’occupation foncière ne gênera pas le trafic croisière en pleine expansion », rassure le directeur. La construction des fondations se fera sur le quai de Bougainville.

Le port de demain...

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Le port du Havre en pôle position

Vianney de Chalus, le nouveau président du port du Havre, est optimiste. Le Havre est le seul port avec Rotterdam à gagner des parts de marché sur la concurrence.

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