L'avenir de la ligne Caen-Flers

Ouest-France a écrit:lundi 13 février 2006
Caen-Flers : la bataille du rail continue
Un train touristique entre les deux villes est à l'étude

Abandonnée mais pas démontée, la voie ferrée entre Caen et Flers pourrait voir rouler à nouveaux des trains, notamment touristiques. Le Conseil régional a commandé une étude sur le potentiel de la ligne, rendue voilà six mois. Mais aucune décision n'est prise. Ce qui agace l'association Réseau vert de Basse-Normandie.

« On veut que la Région remette ce train touristique sur les rails ! » Les membres de l'association Réseau vert de Basse-Normandie en ont marre d'attendre. Alors qu'un débat public avait été lancé sur le passage de la route nationale Caen-Flers en 2 x 2 voies, ils avaient été parmi les plus actifs à réclamer plutôt une réhabilitation de la voie ferrée entre les deux villes.

Cette mobilisation et le changement d'équipe politique au conseil régional avaient payé. Une étude a été commandée au cabinet Systra, « pour voir s'il y avait assez de clients potentiels », rappelle Pierre Mouraret, président de la commission transports à la Région.

Le cabinet a rendu ses conclusions après l'été 2005. « Il n'y a pas de potentiel pour une exploitation voyageurs et marchandises, rapporte l'élu, mais il y en a pour une utilisation touristique. »

Un bon début, aux yeux du Réseau vert, dont les membres imaginent déjà des formules de billets SNCF « à relier avec le potentiel important de la Suisse normande ». Avec, par exemple, des arrêts à la forêt de Grimbosq, très prisée des habitants de l'agglomération caennaise, ou près de Thury-Harcourt et Clécy, hauts lieux du canoë-kayak et autres loisirs de rivières.

Mais les militants regrettent le silence radio de la Région sur le sujet, depuis six mois. « Selon nos sources, il semble que cette solution touristique soit écartée et que la Région souhaite simplement garder, au minimum le tracé de la ligne avec ou sans les rails, au maximum la voie ferrée avec possibilité de vélo-rail. » Au sein de l'équipe régionale, les Verts se sont pourtant prononcés depuis longtemps pour des alternatives à la voiture telle que le rail. Credo défendu aussi par le président socialiste Philippe Duron.

À la commission transports, Pierre Mouraret confirme les craintes du Réseau vert : « Pour l'instant, la Région veut garder le tracé, rien ne viendra le couper. Nous n'avons pas encore décidé une exploitation touristique. » Situation peut-être pas définitive. « Le schéma régional des transports est en cours d'élaboration. » Il inclura un projet pour Caen-Flers. Mais le schéma, qui doit « être soumis à discussion », ne sera pas établi « avant l'été 2006 ».

Laurent NEVEU.

Tracé de la ligne SNCF entre Caen et Flers. Depuis 1970, cette voie ferrée ne sert plus aux transports des voyageurs. Une exploitation touristique a toutefois été menée entre 1991 et 1993.

Ouest-France a écrit:Caen-Flers : victoire juridique du Réseau Vert

Le Réseau Vert de Basse-Normandie milite pour la réhabilitation de l'ancienne voie SNCF Caen-Flers. Ses membres ont porté devant la justice les différentes étapes menant à la vente de l'infrastructure.
Après avoir fait annuler la décision de fermeture de la ligne en 2004, le retranchement de la section Caen-Cerisi Belle Etoile en janvier dernier, le Réseau vient d'obtenir une nouvelle victoire, le 21 février : le tribunal administratif de Caen a annulé le déclassement de la section Caen-Saint-Rémy au motif que la directrice du patrimoine de Réseau Ferré de France (RFF) n'avait pas de délégation de signature pour les opérations de vente d'un montant supérieur à 200 000 €.
L'association se réjouit : " L'avenir de la ligne ne se joue plus désormais à Paris, au ministère des Transports ni à RFF. Il se joue à Caen, au Conseil régional de Basse-Normandie !"

Le CG 14 a écrit:Vers un schéma régional vélo-routes - voies vertes ...

La Région vient de faire savoir qu’elle entendait investir financièrement 5 millions d’euros dans un plan vélo et notamment mettre en œuvre un schéma régional des vélo-routes - voies vertes.

On ne peut que se réjouir de cette décision qui viendra, nous l’espérons, conforter le plan vélo départemental adopté par le Conseil Général en 2004.
Suite à cette annonce de la Région, nous allons naturellement solliciter son concours pour ce dossier dont le coût représente pour le seul département du Calvados, un investissement de près de 24 millions d’euros. En effet, le maillon indispensable de ce plan est ce qu’on appelle le « T régional », c'est-à-dire un itinéraire littoral sécurisé allant d’Isigny à Honfleur ainsi qu’un axe Ouistreham-Flers via l’ancienne voie ferrée « CAEN-FLERS ».
Cela suppose cependant une décision du Conseil Régional de solliciter de Réseau Ferré de France, filiale de la SNCF, le déclassement de cette ancienne voie ferrée indispensable à la réalisation de cette voie verte structurante pour notre région, déclassement que le Conseil Général du Calvados appelle de ses vœux depuis de nombreuses années.

Voie ferrée Caen-Flers : la pétition est relancée

Lancée par un collectif d'associations, elle demande la sauvegarde de la voie. Elle sera remise à Philippe Duron, président du conseil régional.
« Pour nous, la balle est dans le camp de la Région », déclare Marc Le Rochais, président de Réseau vert de Basse-Normandie. L'association, avec d'autres organisations comme l'Amicale pour la mise en valeur de la voie ferrée Caen-Flers et les Verts de Basse-Normandie, a lancé il y a plusieurs années une pétition « pour la sauvegarde de la voie ferrée Caen-Flers ». La voilà « relancée », à l'heure où « la Région élabore le schéma régional des transports. Les élus se prononceront cet automne sur le maintien ou non de la ligne Caen-Flers », indique Marc Le Rochais.

La pétition sera remise à Philippe Duron, président du conseil régional. Pour l'instant, elle compte « plus de 5 000 signatures ». L'objectif est de « montrer l'attachement des Normands à la sauvegarde du chemin de fer de la Suisse normande, que ce soit pour une exploitation touristique ou commerciale ».

A court terme, poursuit Marc Le Rochais, « on souhaite permettre l'entretien de cette voie ». La mise en place de nouveaux sites de vélo-rails, comme celui de Pont-Erambourg, est envisagée. « Ce qu'on veut, nous associations, c'est la remise en service de la ligne pour un train touristique. Elle est estimée à 1,1 million d'euros. C'est la solution la moins coûteuse. » Selon Marc Le Rochais, un train touristique attirerait « 35 000 voyageurs par an, selon une étude menée par la région ». Il permettrait aussi de « garder la possibilité d'une réouverture commerciale. L'évolution du prix du carburant nous fait dire que ça pourrait être l'avenir. »

Enfin, relève le président de Réseau vert, « l'étude a confirmé que la piste de randonnée souhaitée par certains est possible en parallèle de la voie ferrée maintenue. On peut tout à fait faire cohabiter les deux. »


Pratique. Pétition sur le site Internet de Réseau vert de Basse-Normandie (www.rvbn.fr) ou en version papier, contre une enveloppe timbrée, en s'adressant au siège de Réseau vert, ferme de l'Étang, 14320 Feuguerolles-Bully. Pétitions à retourner au plus tard le 15 septembre.

Naos a écrit:Je suis tout à fait d'accord avec toi julpie j'ai l'impression que notre réseau TER est pas très dense par rapport aux autres régions.

Et pourtant un RER MONDEVILLE 2 - CAEN GARE - CARPIQUET je suis sur que ça pourai marcher

Ligne Caen-Flers : « oui à la réouverture »
Espérant la réouverture de la ligne Caen-Flers, militants du réseau Vert, cheminots CGT et élus Verts ont symboliquement rouvert la gare de Feuguerolles-Saint-André.

Les uns manient les cisailles pour dégager les branches qui entourent l'abri SNCF sur le quai. Les autres nettoient les abords du même quai envahi par les herbes folles. Visiblement soucieux du détail, un jeune homme brosse les rails. Une poignée de militants du Réseau vert de Basse-Normandie, un trio d'élus Verts, un quintette de cheminots CGT s'activent samedi après-midi. Ils nettoient et débroussaillent les abords de la décrépite et modeste gare de Feuguerolles-Saint-André, sur la ligne de chemin de fer Caen-Flers.

Portant le logo du conseil régional, un panneau indique les horaires : « Prochain départ Caen : 15 h 12-correspondance pour Cherbourg-Rouen-Paris ». Sur le quai d'en face, « Flers-15 h 54. Correspondance pour Granville et Paris ». Tient lieu de locomotive, un vélo-rail de l'Amicale pour la mise en valeur de la voie ferrée Caen-Flers (ACF).

Une fois les lieux remis en état, c'est l'inauguration avec ciseaux, curieux ruban bicolore rouge et bleu et discours. « Le conseil régional doit prochainement se prononcer sur le déclassement de cette ligne. Nous espérons qu'il va s'y opposer et remettre en service un TER Caen-Flers. Un train qui remplacerait l'inconfortable ligne 34 des Bus verts », déclare Marc le Rochais, président de l'association Réseau vert de Basse-Normandie.

À tout le moins, les participants à cette « inauguration » souhaiteraient une exploitation touristique de cette ligne fermée depuis 1970 aux voyageurs et depuis 1979 au fret. Il s'agissait essentiellement de minerai de fer de Saint-Clair-de-Halouze (Orne). La CGT émet l'hypothèse d'une « exploitation périurbaine ». Une pétition pour le maintien de la ligne a recueilli 8 200 signatures.

Ouest-France

Ouest-France a écrit:Caen-Flers, la voie ferrée sera préservée

Après de nombreuses discussions et études, le conseil régional vote une délibération pour le maintien de la ligne, avec aménagement touristique.

Dans les tribunes de l'assemblée régionale, les membres des associations de défense de la ligne Caen-Flers et les syndicalistes CGT applaudissent. La délibération que vient de voter le conseil régional est une victoire. À l'unanimité, les élus régionaux sont en effet favorables au maintien de la voie ferrée sur l'ensemble de son tracé.

« Nous allons demander à RFF (Réseau ferré de France) de maintenir intégralement la ligne. Dans le même temps, nous lançons une étude de faisabilité sur son exploitation touristique », explique Pierre Mouraret. Le vice-président communiste, épaulé par les élus Verts du conseil régional, a dû batailler ferme au sein même de la majorité régionale pour obtenir ce vote.

Les conseils généraux du Calvados et de l'Orne, fort peu enthousiastes au maintien de la voie, devraient toutefois y trouver leur compte. « Les études ont démontré que le coût d'un démantèlement de la voie pour la transformer en voie verte et celui de la création d'une voie verte parallèle étaient identiques » souligne Pierre Mouraret. Les vélos rails, voir un train touristique, pourront donc circuler en cohabitation avec des piétons, des cyclistes ou des cavaliers.

Les élus Verts ne cachent pas leur satisfaction. « Il s'agit d'une première étape importante », se réjouit le Manchot Daniel Bosquet. « Il faut maintenant travailler à la remise en service d'un TER (Train express régional). Les études démontrent qu'il existe un potentiel de 500 passagers par jour. C'est un peu court, mais Tours-Chinon vient d'être remis en service sur cette base. L'expérience de nos lignes TER démontre aussi que la fréquentation progresse de manière importante quand l'offre est bien adaptée (+ 30 % sur le Caen-Rouen ; + 20 % sur le Caen-Rennes). »

Député UMP de l'Orne, Sylvia Bassot approuve le maintien de la voie. « Mais il ne doit pas remettre en cause la réalisation d'une quatre voies entre les deux villes. » Le président Philippe Duron l'a rassurée sur ce point.

J.-P. B.

Les vélos rails, voir un train touristique, pourront donc circuler.