Le dernier survivant du Tunnel Jenner témoigne, 63 ans après

par Geo Mar 11 Sep 2007 - 23:28

Salut à tous,

Hier, le quotidien LE HAVRE LIBRE à publié un article concernent la libération du Havre. C'est en effet le 11 Septembre 1944 que la ville-haute du Havre a été libérée. Le centre-ville le sera le lendemain après de violents combats dans les rues.

L'article en question nous présentait le témoignage du tout dernier survivant de la trégadie du Tunnel Jenner. Près de 320 personnes furent tués dans le tunnel descendent après qu'une bombe ai explosé à l'entrée.

VOICI l'ARTICLE:

LE HAVRE ne doit pas oublier...

Il y'a 63 ans, les Havrais vivaient plusieurs jours d'enfer avant d'être enfin libérés de l'occupation Allemande.

Le Lundi 4 Septembre 1944, Le Havre donne encore l'apparence d'une grande ville en bord de mer, avec ses larges avenues qui conduisent vers le port ou vers la mer, ses immeubles cossus autour de la place de l'Hotel de Ville, ses vieux quartiers aux abords de l'Ile Saint François. Bien sur c'est toujours la guerre. Comment y échapperait-on avec la présence permanente des troupes d'ocupation, les canons qui tonnent toujours au loin et les armées alliées qui n'en finissent pas d'approcher ?

"L'après midi fu 5 septembre se passe sans événement notable" note dans son carnet le maire de l'époque, Pierre Courant. Mais en fin de journée vers 18 heures, le grondement des avions se fait perceptible, puis térriblement inquiétant. La population se rue vers les abris. L'enfer du Havre commence...

Daniel Canu est aujourd'hui le seul survivant de la tragédie du Tunnel Jenner, ce drame qui à vu la mort de toute sa famille et qui l'à marqué pour toute sa vie. A 73 ans, il ne peut pas en parler sans éprouver une forte émotion. " Nous étions 325 sous le tunnel ce 6 Septembre, lorsque la bombe est tombée vers 20 heures, obstruant l'accès et interdisant toute sortie. Des hommes ont commenceé à creuser avec des boîtes de conserve, puis à mains nues. Peu à peu, l'air s'est fait plus rare et les gens ont éprouvé de plus en plus de difficultés à respirer. Il y a eu des scènes atroces, des hommes de battaient..." Le lendemain, les secours ne pourront sauver que six personnes et ramèneront 319 corps.

Pendant ces tragiques journées ou les vagues de bombardiers se succèdent, jour après jour, apportant le feu et la destruction, noircissant de cendres le ciel, Le Havre peut à peut s'éffondre comme gangrené, miné en ses fondations, ne devenant qu'un immense amas de poutres et de briques. Plus de rues, plus de murs, du Boulevard de Strasbourg à la Plage, la désolation totale. Finalement la ville sera libérée le 11 Septembre par Sanvic et Sainte Cécile au Nord et Graville à l'Est. Le lendemain se sera au tour de Centre-ville non sans combats. Beaucoup de Havrais avaient tout perdu, mais tous étaient enfin libres. Le Havre retoruvait enfin un peu de son soleil d'avant guerre.

Ci dessus, la Place Thiers et les ruines de l'Eglise Saint-Michel (photo prise depuis l'actuel parvis du PRINTEMPS)

Mercredi 12 Septembre 2007, une cérémonie aura lieu devant le mémorial "resistance et déportation" jardins de l'Hotel de Ville et à 17h30 devant le Monument aux Morts (Place Gambetta)