Série d'attaques contre des bus de banlieue…

Série d'attaques contre des bus de banlieue

lefigaro.fr (avec AFP).
Publié le 26 octobre 2006
Actualisé le 26 octobre 2006 : 15h36


Plusieurs personnes cagoulées se sont engouffrées dans le 258 et y ont mis le feu.
(J. Brinon / AP)

(AFP / J.Guez)

Plusieurs personnes cagoulées se sont engouffrées dans le 258 et y ont mis le feu.
(J. Brinon / AP).



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Trois autobus ont été incendiés en périphérie de Paris et de Lyon, et une quatrième tentative a échoué de justesse, dans la nuit de mercredi. Certains des assaillants étaient équipés d'armes de poing. Les régies de transports s'apprêtent à mettre en place des déviations pour éviter les zones sensibles.

Plusieurs attaques ont visé des autobus dans la nuit de mercredi à jeudi. L'évènement le plus grave a eu lieu à la limite de Bagnolet et Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Une dizaine d'hommes cagoulés, dont cinq portant des armes de poing, ont attaqué dans la nuit un bus de la ligne 122. Les assaillants ont pointé une arme sur la tempe du chauffeur, avant de le faire descendre du véhicule avec les passagers. ''Ils ont ensuite dérobé le bus, qu'ils ont conduit sur une courte distance, puis y ont mis le feu'', a déclaré un porte-parole de la RATP. Jeudi matin, les chauffeurs de la ligne 122 se sont mis en grêve.



A Vénissieux, dans le Rhône, un bus d'une compagnie privée a été réduit en cendre dans la nuit alors qu'il était stationné dans une rue du quartier sensible des Minguettes. Aucun passager n'était présent dans le véhicule.

A Nanterre, vers 22 heures, alors que le bus 258 en provenance…

Des renforts policiers dans les transports en commun

Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi soir une mobilisation policière renforcée pour sécuriser les transports en commun dans les zones sensibles après l’attaque de plusieurs bus en banlieue parisienne et lyonnaise.
Nicolas Sarkozy veut rendre plus sûr les transports en commun. Pour cela, le ministre de l’Intérieur entend déployer des renforts en police sur les lignes de bus. « Nous ferons avec les bus ce que nous avons fait avec le métro et le TER », a-t-il ajouté, faisant allusion aux patrouilles instaurées à bord de ces transports en commun pour dissuader les délinquants. Les détails de ce nouveau dispositif doivent être présentés vendredi matin au cours d’une réunion avec le préfet de Paris et le directeur de la police.
Cette annonce intervient alors que dans la nuit de mercredi à jeudi, quatre bus ont été attaqués en banlieue parisienne et à Vénissieux, près de Lyon. Après ces attaques, la RATP n’a pas exclu de contourner ou de ne desservir qu’une partie de certains quartiers.
Continuité du service public
Une situation à laquelle ne veut pas arriver Nicolas Sarkozy : « Nous ferons tout notre possible pour que le service public ne soit interrompu nulle par sur le territoire de la République », a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion en présence de l’ensemble des transporteurs.
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs prévenu que les auteurs des incendies seraient « interpellés » et « déférés » devant la justice, et ce, quel que soit leur âge. Nicolas Sarkozy a insisté sur les « peines sévères » qu'ils encourent, en mettant « le feu à un élément du service public, au mépris de la sécurité et de la santé des usagers comme des personnels de transport ».

Article du Figaro.fr

Un an après les événements de Clichy-sous-Bois et d’Épinay-sur-Seine, la tension est montée d’un cran hier soir en Seine-Saint-Denis.
DEUX autobus brûlés au Blanc-Mesnil, des engins incendiaires lancés sur les forces de l’ordre à La Courneuve, 25 voitures mises à feu en Seine-Saint-Denis : la tension est subitement montée d’un cran hier soir dans plusieurs quartiers sensibles d’Ile-de-France.
Vers minuit, aucun blessé n’était à déplorer, mais les forces de l’ordre s’inquiétaient d’observer de nombreux regroupements de jeunes armés de projectiles. ÀMontfermeil, dans la cité Pablo-Picasso, des échauffourées ont éclaté peu après 23 h 30 entre des jeunes et des policiers armés de flash-ball, tandis qu’un hélicoptère de la police survolait le quartier. Un peu plus tôt, le ministère de l’Intérieur avait annoncé le déploiement de 4 000 gendarmes et policiers « afin d’assurer la sécurité dans les quartiers sensibles » .
Dans la matinée, plus d’un millier de personnes avaient participé, à Clichy- sous- Bois ( Seine- Saint- Denis), à la marche en souvenir de Zyed et Bouna. La mort de ces deux jeunes, électrocutés il y a unandans un transformateur EDF à l’issue d’une course-poursuite avec la police, avait suscité la première des 21 nuits d’émeute de l’automne 2005. Dans le calme, la marche s’est arrêtée le temps de l’inauguration d’une stèle devant le collège Robert Doisneau, où les deux adolescents étaient élèves. Une soirée d’hommage a été organisée avec le concours de diverses associations. Dès 13 heures, toutefois, une vingtaine d’individus encagoulés s’illustraient en tentant de pénétrer de force dans une supérette de la ville.
La veille déjà, la soirée avait été particulièrement mouvementée en Seine-Saint-Denis, les pompiers devant intervenir sur 54 feux de voiture, soit lamoitié des incendies de véhicule recensés jeudi en France. Dans le même temps, à Montfermeil, les forces de l’ordre ont dû tirer une cinquantaine de fois au flashball, utilisant en outre des grenades de « désencerclement » , pour disperser des bandes de voyous qui s’en étaient pris à la voiture de police en faction devant le domicile du maire ( UMP) de la ville, Xavier Lemoine. Un attroupement hostile d’une cinquantaine d’individus était également signalé, ce soir-là, à Villepinte.
Itinéraires de bus à protéger
Hier, un autre hommage a été rendu à Épinay-sur-Seine, où le maire, Hervé Chevreau (UDF), avait organisé une cérémonie sur le lieu du décès de Jean- Claude Irvoas, cet hommede 56 ans tué par des dealers, le 27 octobre 2005, alors qu’il photographiait un lampadaire installé par sa société. Par ailleurs, les sociétés de transport en commun concernées par les attaques contre des bus en banlieue ont fourni hier au ministère de l’Intérieur la liste des itinéraires à protéger en priorité. Il y en aurait une centaine pour la seule région parisienne. Les transporteurs ont indiqué pour chaque ligne les points et les horaires les plus sensibles.
Nicolas Sarkozy avait annoncé jeudi soir des patrouilles renforcées sur les points exposés. « J’ai décidé de mobiliser la totalité des forces mobiles dont nous disposons au service de la sécurité des usagers » , avait-il affirmé. La RATP a précisé qu’elle affecterait « plus d’agents dans les bus et un appui aux machinistes », grâce à son propre service de sécurité. « Nous ferons tout notre possible pour que le service public ne soit interrompu nulle part sur le territoire de la République », a assuré Nicolas Sarkozy.