[Caen] Aménagement de la presqu'île et des rives de l'Orne

Ouest-France a écrit:mardi 29 novembre 2005
Presqu'île et rives de l'Orne se dessinent
Multiplexe cinéma, centre commercial, hôtel de standing, 1 500 logements


Où en est le projet d'aménagement de la presqu'île portuaire et des rives de l'Orne ? Le maire Brigitte Le Brethon a fait le point hier.

• Multiplexe cinéma. Il prendra la place du centre de tri postal, mis à terre. Depuis la fermeture du Malherbe, le centre-ville ne compte plus que le Pathé-Lumière. En projet : la construction de neuf à douze salles (2 500 places). On ne connaît pas encore le nom de l'exploitant.

• Centre commercial. Au sein du quartier d'affaires, 20 000 m2 de commerces devraient s'installer. Le centre commercial côtoierait un ensemble de 25 000 m2 de bureaux. Deux projets, jusque-là critiqués pour leur ampleur, de nombreux mètres carrés de bureaux étant vacants à Caen. Par ailleurs, les enseignes du centre-ville craignent une évasion de leur clientèle. La mairie a retenu trois opérateurs (Apsys/CGC/Icade) pour mener à bien le dossier. Le candidat final devrait être connu d'ici l'été. Un hôtel de standing, un trois ou quatre étoiles, est aussi projeté à proximité. L'urbaniste Philippe Panerai envisage des immeubles de plusieurs hauteurs. Avec du logement en premier rideau qui plafonnerait à 26 mètres puis 36 mètres en second rideau.

• Parcotrain souterrain. La Ville négocie dans le secteur de la gare l'achat de terrains à la SNCF autour du Sernam. « Nous envisageons de reconstruire l'actuel parcotrain en sous-sol, sous le quartier d'affaires. La SNCF est d'accord sur le principe », indique Brigitte Le Brethon. Le parcotrain actuel serait reconverti en parking de courte durée avec une « vraie dépose-minute près du tunnel qui permet d'accéder aux quais de la gare ».

• 4 000 habitants. Sur tout le secteur : avenue de Tourville (350 logements), presqu'île (1 000 logements) et rives de l'Orne (200 logements dont 20 % d'habitat social), entre 1 500 et 1 800 nouveaux logements devraient voir le jour. Soit une arrivée de 4 000 habitants. Quand ? « A partir de 2006. » Le maire souhaite aller vite et réduire à sept ou huit ans l'aménagement de cette partie de la ville. Avenue de Tourville, les immeubles ne dépasseront pas six étages avec les deux derniers en retrait pour réduire l'effet de hauteur.

• Pont-barrage. Près de la zone d'activités liée au nautisme, un nouveau pont serait construit sur l'Orne. Réservé aux transports en commun, il accueillerait les tramways de la future ligne 2, qui traverseraient l'île et la presqu'île pour relier le centre-ville au centre commercial Mondeville 2.

• Qui part ou reste sur la presqu'île ? La minoterie reste. Les Combustibles de Normandie et France-Charbon « envisagent de déménager ». Quand ? « Nous cherchons un autre emplacement le long du canal. » Le marché de gros, dont le transfert est évoqué depuis des années, « ne peut pas rester là ». Il n'est, en effet, plus aux normes depuis belle lurette. On n'en sait pas plus. Un nouveau centre de congrès est envisagé à sa place ou sur l'île, près de la grande pelouse.

• Boussole. Le centre d'accueil de jour pour les sans domicile fixe va déménager du quai Hamelin et rejoindre la presqu'île dans un local situé près d'EDF.

Isabelle LÊ.

Ouest-France a écrit:mercredi 14 décembre 2005
Quartier Presqu'île : le plan guide adopté
« Rives de l'Orne » sera le premier de ses trois volets à sortir de terre

Sept heures ; le conseil municipal a duré jusqu'à 1 h 45 du matin lundi. Ce qui n'est pas très raisonnable. Mais, outre le débat sur les orientations budgétaires 2006 [...], le maire tenait à passer le gros dossier du futur quartier Presqu'île/Rives de l'Orne. Et l'opposition entendait le critiquer ; et, au delà, le manque de logement social à Caen.

« Projet de renouvellement urbain Presqu'île portuaire/rives de l'Orne/avenue de Tourville ». Pour cette extension future du centre-ville, a priori pas rejetée par les Caennais, la municipalité a fait approuver lundi le « plan guide » du triple quartier : 29 ha pour l'île et la presqu'île, 16 pour les rives de l'Orne, 15 pour l'avenue de Tourville.

Au fil des concertations et rencontres avec des opérateurs privés, le volet le plus avancé, Rives de l'Orne, a évolué. Il comprendra cinéma de 12 salles, bureaux (20 à 25 000 voire... 45 000 m2), commerces (20 000 m2 maximum) et - nouveau -160 logements, dont 20 % de logement social. Le tout en deux îlots, avec des immeubles allant de 26 m de haut près de l'eau, à 36 m vers la gare, sur une « nouvelle trame urbaine ».

« Pharaonique »

Cela suppose aussi une révision du Pos, qui, par exemple, n'autorise jusqu'ici que 18 à 22 m de haut dans ce secteur. Elle aussi a été votée lundi, après l'avis favorable du commissaire-enquêteur. Mais aussi ses réserves, dont « la modification des documents d'urbanisme au gré des projets ». Et, s'il ne critique pas les formes urbaines hautes, il souhaite « plutôt 25 % que 20 % de logement social », ainsi que « du logement étudiant ». Il recommande aussi de se pencher sur les dessertes et sur la gare SNCF, l'idée de son « retournement » vers l'Orne étant abandonnée au profit de simples améliorations d'accès.

Pour les deux autres secteurs, 350 logements sont envisagés avenue de Tourville et... 1 000 sur la Presqu'île, toujours avec 20 % de logements sociaux. De quoi au final accueillir 4 000 âmes et « dimensionner enfin notre centre à la taille de la ville » comme dit Luc Duncombe, le maire adjoint à l'urbanisme.

Dans le débat lundi, soldé par un vote hostile de la gauche, Jean-Pierre Viaud (PS) a souhaité un accent plus fort sur le développement durable, notamment pour la partie presqu'île : « On n'a rien sur les énergies renouvelables, sur un vrai quartier de haute qualité environnementale. » Pascale Cauchy (Citoyens à Caen) déplore le manque d'outils de préemption pour acquérir des terrains.

Etienne Adam (Anpag) est plus dur : « Le projet n'a pas été vu largement alors qu'il aura des effets fonciers, sociaux, sur tout Caen ; le centre d'affaires est pharaonique alors qu'il y a des bureaux vides partout ; 20 % de logements sociaux - juste le plancher légal - c'est insuffisant ; le projet est trop mené par le privé. »

« Ambitieux »

Laurence Dumont (PS) ajoute un « flou sur le commerce rives de l'Orne (déménagement du BHV ·) et le faible engagement sur le logement social ; il en faut plus sur les rives et un engagement ferme pour les deux autres secteurs. Et il faut introduire du logement pour étudiants modestes » (« Pour l'heure on n'a pas de demande du Crous », réplique le maire). Pour Louis Mexandeau enfin, « tout ceci manque d'ampleur ».

« Pas du tout, répond Luc Duncombe, c'est un projet à 20 ans qui montre une ambition de capitale régionale, n'en n'ayons pas peur. N'ayons pas peur notamment de faire sur les rives de l'Orne un grand belvédère et de hautes tours affichant la modernité. » L'adjoint admet cependant qu'il va falloir creuser les volets accessibilité-desserte pour la presqu'île et que le foncier y pose encore problème (usine à charbon...). « C'est un projet évolutif », conclut Brigitte Le Brethon.

Didier MARIE.

Auriom a écrit:Et hop, le document de présentation de la mairie : cliquez ici.
C'est intéressant, n'hésitez pas à le regarder ! (La page 8 est consacrée aux transports en commun.)

bertrand14 a écrit:

Auriom a écrit:Et hop, le document de présentation de la mairie : cliquez ici.
C'est intéressant, n'hésitez pas à le regarder ! (La page 8 est consacrée aux transports en commun.)

Merci pour ce plan Auriom, très intéressant je trouve… cool.

Geo a écrit:C'est très bien que Caen s'aggrandisse.
Ce qui va être construit sur la presqu'ile sa doit être le chantier le plus important après celui de la Reconstruction du Centre-Ville il y'a 50 ans ?

Auriom a écrit:

Geo a écrit:C'est très bien que Caen s'aggrandisse.
Ce qui va être construit sur la presqu'ile sa doit être le chantier le plus important après celui de la Reconstruction du Centre-Ville il y'a 50 ans ?

Oui, sans doute !
L'aménagement d'un quartier entièrement neuf comme la Folie-Couvrechef au début des années 80 a dû représenter un sacré effort mais en termes de densité, là ça risque d'être autre chose.

Geo a écrit:La Folie Couvrechef, c'est une ZUP ?

bertrand14 a écrit:

Geo a écrit:La Folie Couvrechef, c'est une ZUP ?

Non pas du tout, sais juste un jeune quartier, qui est venu ce bâtir à coté du Mémorial pour le Paix. ce n'est pas du tout une ZUP !

Geo a écrit:Oui, et je trouve que le quartier près du Mémorial ressemble un peut aux immeubles du Centre-Ville reconstruit. Chic et sobre. J'aime beaucoup.
Mais c'est quoi le nom des quartiers ZUP à Caen ?

Ouest-France a écrit:mardi 14 février 2006
Le futur Nouveau bassin est lancé
Une pépinière d'entreprises prévue sur cette zone d'activités de 25 hectares

Après trois ans de gestation, le réaménagement du Nouveau bassin va être lancé. En figure de proue de cette première tranche de travaux, la transformation des anciens locaux de KDI. Avec notamment une pépinière d'entreprises.

Une pépinière d'entreprises, un bâtiment capable d'accueillir un chantier naval... Après trois ans de gestation, le réaménagement du Nouveau bassin, sur le port, est cette fois lancé. La semaine dernière, la communauté d'agglomération Caen-la-Mer a validé le projet portant sur une première tranche de travaux, soit une dizaine d'hectares sur les 25 de cette zone d'activités. Une zone entièrement dédiée à la filière nautique.

Figure de proue du projet, la transformation des anciens locaux de l'entreprise KDI, laquelle a déménagé l'an dernier à Bretteville-sur-Odon. Achetés par Caen-la-Mer, ils vont faire l'objet d'importants travaux. Il s'agit en particulier du grand bâtiment bleu qui donne sur le cours Cafarelli, côté Orne. « La réalisation d'une voie ouvrant sur le Nouveau bassin, de l'autre côté, est prévue », précise d'emblée Jean-François Le Querler, élu à Villons-les-Buissons et président de Synergia, agence de développement économique de Caen-la-Mer.

Implanté sur deux hectares de terrain, l'ensemble du site KDI va devenir la base Dumont-d'Urville. Sur les 15 000 m2 de locaux, 10 000 sont en fait des halls très hauts de plafond et avec des ponts roulants. « C'est idéal pour une entreprise de construction de bateaux de grande taille. Par exemple du profil de Yachts industries », souligne Pascal Hurel, directeur de Synergia. Arrivé à Caen fin 2003, Yachts industries emploie une cinquantaine de salariés et construit des bateaux de plaisance de très grand luxe.

Pépinière d'entreprises

Parallèlement les ex-magasins de KDI vont devenir une pépinière d'entreprises nautiques. « On va créer une dizaine de bureaux de 15 à 25 m2, plus deux salles de réunion et un plateau pour la formation », détaillent Pascal Merat et Nisha Le Joliff, chefs de projet Nautisme, à Synergia. Des sociétés sont déjà sur les rangs pour intégrer les lieux. Parmi les premiers noms : Seaway (trois salariés) et Kalibee (cinq salariés). La première est un bureau d'études et aussi un organisme de formation ; la seconde a conçu un système de navigation assistée par la voix.

Derrière la pépinière, seront encore disponibles environ 3 000 m2 répartis en trois bâtiments. Budget de son aménagement : 500 000 €, financés par l'agglo, le Département, la Région et l'État. Les travaux seront effectués cette année. De même que la mise aux normes du bâtiment bleu (un million d'euros).

« En parallèle, on développe l'aménagement du Nouveau bassin », reprennent Jean-François Le Querler et Pascal Hurel. Créé à la fin du XIXe siècle, il va subir un sérieux lifting. Le terre-plein devrait être élargi et passer de 50 à 100 m. Quant aux bâtiments actuellement en place, leur avenir sera étudié au cas pas cas. Exemple : « Celui de la Banque alimentaire pourrait devenir une base de vie. Avec, pourquoi pas, du logement pour les gens travaillant ponctuellement à Caen dans les entreprises de la zone d'activités », avance Pascal Hurel.

Virginie JAMIN.

Ouest-France a écrit:mercredi 19 avril 2006

La salle de concert de Caen s'appellera Le Cargö


La mairie vient de révéler le nom de sa future salle de musiques actuelles. Ce sera Le Cargö. Un nom choisi par le Conseil consultatif de la jeunesse et la ville, en collaboration avec Arts Attack !, l'association organisatrice du festival techno Nördik impakt, qui va gérer ce lieu. Un concours avait été organisé et a permis de recueillir de nombreuses propositions. Les noms pressentis devaient renvoyer à plusieurs thèmes : la nature portuaire du lieu d'implantation, son architecture, l'histoire de la ville... et le monde de la nuit. Au final, dix propositions ont été soumises aux élus de la municipalité qui ont retenu Le Cargö. Avec un tréma pas anodin sur le O : il rappelle l'orthographe déjà employée pour Nördik impakt, festival electro. La nouvelle salle, qui pourra accueillir mille spectateurs dans sa grande salle et cinq cents personnes dans une partie bar-club, devrait ouvrir début 2007.

Auriom a écrit:Une photo récente (lundi) de ce futur Cargö :



Derrière la salle de musiques devrait se trouver dans quelques années l'école régionale des Beaux-Arts. Le tout devant lyriquement former une "place des Arts".
La ligne 2 (tram sur pneu) y passera ; les emprises sont d'ailleurs bien visibles.

Geo a écrit:Il n'y a pas encore d'école des Beaux Arts à Caen ???

Geo a écrit:C'est qui l'architecte de cette salle de musique ? C'est un photo montage ou une photo réel ?

Auriom a écrit:

Geo a écrit:Il n'y a pas encore d'école des Beaux Arts à Caen ???

Si, mais elle est éclatée en cinq sites. Le regroupement permet d'avoir un site fort, entièrement dédié aux beaux-arts, ainsi que d'avoir plus de place.
Et ça permet à la ville de Caen de récupérer les locaux des cinq anciens sites.
Enfin, le grand auditorium de cette nouvelle école servira de salle de réunion pour les réunions du conseil de la communauté d'agglomération, qui devrait implanter son siège en face, de l'autre côté de l'Orne, à côté de la gare.

Geo a écrit:C'est qui l'architecte de cette salle de musique ? C'est un photo montage ou une photo réel ?

L'architecte, je ne sais plus.
Et la photo du chantier est bien une photo. Je le sais, c'est moi qui l'ai prise !
Le chantier sera terminé à la fin de l'été et la salle devrait ouvrir au tout début 2007.

Ouest-France a écrit:La teinte de la salle de concert fait causer

Son adjoint a interpellé le maire sur la curieuse teinte vert-bleu de la salle des musiques actuelles. Brigitte Le Brethon a rassuré tout le conseil municipal.


Le fait est suffisamment rare pour être souligné. L'une des questions émises à la fin du conseil a été posée par écrit au maire... de la main même de son deuxième adjoint, Luc Duncombe, chargé du cadre de vie et de l'urbanisme ! Sans doute ces deux élus ne se croisent-ils pas assez souvent...

« Je suis allé récemment constater l'évolution du chantier de la Salle des musiques actuelles (Smac). J'ai été extrêmement étonné pour ne pas dire surpris par la couleur du revêtement du bâtiment. » Il est vrai que la couleur du bâtiment qui s'érige sur la Presqu'île en a surpris plus d'un.

Et Luc Duncombe de souligner que cette teinte « ne correspond pas à ce qui nous avait été annoncé au départ. En effet, lors du choix du projet, vous nous aviez proposé la couleur naturelle du cuivre oxydé, c'est-à-dire qui se patinerait avec le temps... Je vous demande de bien vouloir me rassurer quant à la teinte définitive que prendra ce matériau une fois oxydé ou, sinon, de ce que la Ville peut encore entreprendre à l'égard du maître d'oeuvre pour exiger le respect de la teinte annoncée ».

Brigitte Le Brethon a immédiatement troqué sa casquette de maire pour enfiler, avec assurance, le casque de chef des travaux. Pointue, la députée-maire a assuré que « le matériau présenté correspond bien à celui proposé. Il va devenir vert cuivré. C'est un matériau naturel comme le bois. Le bois que je ne souhaitais en revanche pas dans la ville car il vieillit mal ». Le maire a même fait circuler parmi les conseillers municipaux un « morceau » dudit métal qui, lui, vieillira bien.

Virginie PACAUD.

L'actuelle teinte de la Salle des musiques actuelles a fait parler d'elle. Selon le maire, le bleu « turquoise » actuel se patinera bien avec le temps.

Ouest-France a écrit:Sur la Presqu'île, la place des Arts se dessine

Entre nouveau chenal et Orne, l'esplanade des Arts va bientôt être réalisée. Elle accompagnera la Salle des musiques actuelles, puis l'école des Beaux-Arts voisine.


Tête de pont de l'aménagement de la Presqu'île portuaire, la Salle des musiques actuelles (« Smac », municipale) est actuellement en fin de chantier, pour une livraison en fin d'année. Voisine, quasiment mitoyenne, la nouvelle école régionale des Beaux-Arts, (« Erba », pilotée par la communauté d'agglomération), sortira de terre l'an prochain pour ouvrir à la rentrée 2008. Pour accompagner cet ensemble est prévue une esplanade, largement ouverte sur la pointe entre Orne (Caffarelli) et nouveau chenal Victor-Hugo.

On connaissait déjà le nom de cet espace, esplanade (ou place) « des Arts », on sait désormais à quoi ressemblera - la mairie ayant fait son choix cette semaine - cette aire de 10 000 m2, qui servira d'accès (public, fournisseurs...) aux deux équipements mais aussi de place publique et d'entrée de la Presqu'île. Sa base, le sol, est confiée à l'entreprise Colas, qui devra réaliser un « revêtement environnemental : son liant sera 100 % végétal et l'enrobé entièrement recyclable en fin de vie », indique Brigitte Le Brethon.

Une trame quadrillée

Esthétiquement, le liant incolore permettra de réaliser « un quadrillage de trames contrastées par le jeu des différences de teintes des granulats ». Les dominantes de ce sol devraient être dans les gris bleu clair. Tout ne sera pas plat ; il y aura des escaliers et gradins. « L'éclairage sera fonctionnel côté cours Caffarelli et d'ambiance sur l'esplanade elle-même », adapté à la vie nocturne (concerts, soirées...) du site et participant à mettre en valeur ses bâtiments.

Enfin, des zones plantées comprendront arbres, arbustes et plantes tapissantes, alors que le mobilier urbain (plots, stationnement des deux-roues, chaises, bancs) sera très contemporain ; ainsi chaises et bancs paraîtront comme des sculptures sortant du sol. « Deux-roues, mais aussi skaters et rollers seront les bienvenus », ajoute le maire.

Les travaux se feront en deux phases. Première tranche, principale, « d'août à décembre prochain : aménagement de l'esplanade et aménagement provisoire de la voie de desserte (nord-sud) entre la Smac et l'Erba ». Deuxième phase : aménagement définitif de la voie de desserte pour livraison à l'achèvement de l'école des Beaux-Arts.

Le coût global, chiffré à 1,9 million d'euros, est pris en charge par la Ville. L'agglomération ne devrait pas y participer. Il est vrai qu'elle a « donné » autrement, la Ville lui ayant vendu - 950 000 € - le terrain pour l'école des Beaux-Arts.

Didier MARIE.

Une vue d'architecte de la Salle des musiques actuelles, avec en fond l'esquisse de la masse de la future école des Beaux-Arts.

Ouest-France a écrit:Visite du Cargö en chantier, future salle de concert

Les premières notes y résonneront le 1er février 2007. Le lieu voulu par la mairie de Caen laisse déjà deviner son visage final. Et sa modernité.


L'entrée de jour. Côté sud, un espace accueillera le public de 14 h à 19 h. « Il comprendra un centre de ressources consacré aux musiques actuelles, dévoile Christophe Moulin, directeur de la salle, avec de la documentation, un ordinateur et, bien sûr, la billetterie ».

Les studios. À droite de l'entrée de jour, un long couloir dessert six studios. L'un d'eux dispose, en outre, d'une cabine d'enregistrement. Les deux studios au bout du couloir peuvent être isolés, grâce à une porte, du reste du bâtiment. Ce qui permettra aux musiciens de venir répéter à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, l'accès étant possible grâce à une carte magnétique.

Côté acoustique, on n'a pas lésiné sur les moyens : dalle de béton posée sur ressorts pour le plancher, épaisseur de mur supérieure à 50 cm, doublage en laine de roche, double porte... Chaque studio est « comme une boîte dans une boîte », compare Fabrice Leliépault, responsable du service travaux neufs à la mairie.

L'entrée du soir. Voisine de l'entrée de jour, elle comporte en revanche un sas acoustique. Elle donne directement sur la petite salle, appelée « Club ».

Le Club. C'est la plus petite des deux salles du Cargö : 100 places assises et 420 debout. « Mais c'est le coeur, prévoit Christophe Moulin. Avec un grand bar, qui donne sur une baie vitrée qu'on peut ouvrir ou cacher par une cloison amovible (côte ouest), des tables basses, un espace merchandising et un vestiaire. » Une véritable scène aussi, pour les artistes souhaitant une jauge modeste. Les soirs de concerts plus conséquents, le Club servira de lieu d'accueil. Il communique vers la grande salle, à droite, via un sas à double porte, où se trouvent également les toilettes.

La grande salle. 950 places, dont 200 sur des gradins en hauteur ; une maxi scène de 16 m par 10 m ; un ascenseur pour personnes handicapées ; une hauteur sous plafond vertigineuse ; un écran géant amovible ; 5 passerelles suspendues pour la circulation des techniciens et la fixation d'éclairages... La configuration de la grande salle en impose. Ce mini-Zénith est plus large que profond, afin de « privilégier la proximité avec le spectacle », souligne le directeur du Cargö.

Loges et catering. Derrière la grande scène, caché au public, on découvre un vaste quai de déchargement couvert, côté nord. Se trouve aussi l'espace catering (la « cantine » des artistes) avec une petite estrade vitrée donnant sur le canal.

Côté ouest, au premier étage, sont situées les loges, déjà chaleureuses même si les murs sont encore bruts, grâce à de larges fenêtres.

Les bureaux. Au sud, à l'étage surplombant les entrées, les six bureaux pour les membres d'Arts attack !. Dans le couloir, une baie vitrée donne sur le Club et une porte sur la grande salle.

La couleur. Sur un des murs intérieurs du Club, plusieurs carrés de peinture ont été tracés. Ce sont des essais de couleur. L'équipe a retenu un noir très foncé.

La climatisation. En plein chantier, le Cargö laisse apparaître de gigantesques conduites d'air au plafond. Dans différents coins du bâtiment, des locaux abritent d'énormes machines de traitement d'air. Club, grande salle et studios seront climatisés.

L'esplanade. Les abords de la salle constitueront une esplanade de 12 000 m2, uniquement piétonnière. Avec une singularité : son enrobé est confectionné à partir d'huiles végétales. Un choix qui s'inscrit dans une démarche de développement durable.

Le toit. Si Fabrice Leliépault insiste pour montrer le toit, il y a une bonne raison. En le parcourant, on réalise en effet qu'il constitue une gigantesque spirale qui s'enroule sur elle-même dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, pour atteindre le point culminant du Cargö, à 17 m de hauteur, juste au-dessus de la grande scène. Le toit est recouvert d'une membrane blanche, identique à celle utilisée sur le stade de France. Un élément architectural saisissant, que le public ne pourra hélas pas percevoir.

L'impression finale. Volume et modernité sont les deux mots qui caractérisent ce premier aperçu de la salle. Le nombre et la taille des espaces prévus sont impressionnants, même s'ils perdront un peu de leur gigantisme une fois équipés et occupés. La conception du Cargö a été menée en collaboration étroite avec Philippe Lemaire, ex-régisseur du Chabada à Angers. Et l'on sent qu'un pro de la scène s'est penché sur les plans. Dans une foule de détails pratiques, dans les axes de circulation prévue pour les personnes (public ou technicien), dans l'extrême modularité des plateaux et dans les ouvertures pertinentes vers l'extérieur, cette salle de 10,7 millions d'euros semble tout à fait correspondre à la variété et aux exigences des musiques d'aujourd'hui. 800 000 € de matériel (son et lumières) viendront à terme l'habiller. On pourra alors définitivement juger de ses capacités techniques et acoustiques. Le premier concert est prévu le 1er février 2007.

Laurent NEVEU.

Les gradins surélevés de la grande salle : 200 places assises, auxquelles s'ajoutent 700 places debout, devant la scène.

Ouest-France a écrit:Voici le visage du futur quartier de la Gare

220 logements et 20 000 m2 de bureaux sur les bords de l'Orne, à la place de l'ancien centre de tri postal. La mairie a dévoilé, hier, le plan de ce réaménagement.

220 logements. Ils seront répartis dans cinq immeubles aux allures de proue de bateau, au bord du quai Hamelin, dont la pointe serait dirigée vers le fleuve. Ils atteindront six étages, auquel s'ajoute le rez-de-chaussée. En moyenne, les appartements comporteront quatre pièces. Ils seront dotés de vastes terrasses en escalier, côté sud. Entre 20 et 25 % des logements seront à destination sociale.

Un cinéma. De l'ordre de 2 000 places, il se dressera au fond de ce quartier, au début de la nouvelle voie est-ouest. L'exploitant n'est pas encore retenu. Mais la mairie pousse l'opérateur du projet à consulter « un groupe qui n'est pas encore implanté à Caen », confie-t-on dans l'entourage du maire. Le Pathé, boulevard Maréchal Leclerc, apparaît de plus en plus en sursis. Brigitte Le Brethon pointe « les difficultés d'accessibilité » de l'établissement actuel, dont toutes les salles nécessitent d'emprunter un grand escalier.

Des bureaux. 20 000 m2 seront aménagés, le long de la nouvelle voie est-ouest, « pour amorcer le centre d'affaires amené à se prolonger sur les îlots voisins, à l'est ». On ne sait pas encore quelles sociétés sont susceptibles de s'y installer.

Un hôtel. Il sera bâti à la place de l'ancien centre de tri, rue de la Gare. Il sera « d'une classe que l'on n'a pas à Caen ». On songe donc à un 4 étoiles.

Des commerces. Ils seront implantés de part et d'autre de la place centrale. Entre les logements et le cinéma, à l'ouest. Entre les logements et les bureaux, à l'est. Avec une particularité : leurs toitures, planes, seront recouvertes de végétation. La mairie garde secrètes les chaînes intéressées. Elle a monté un comité d'enseignes, constitués d'élus, de commerçants et de l'opérateur : il veillera à ce que les nouvelles implantations soient « complémentaires » des actuelles, selon Paolo Salvatori, président des Vitrines de Caen. Son homologue de la Rive droite, Xavier Amice, se réjouit : « Nous faisons enfin partie d'un centre-ville élargi. »

La place centrale. Entre la future entrée nord de la gare et le quai Hamelin, elle offrira un vaste panorama en direction de l'Orne. D'une taille semblable à celle de la place Gardin, elle sera néanmoins plus végétale, avec plusieurs arbres, un bassin et des jets d'eau.

L'opérateur choisi. Sur les trois projets examinés par la mairie, c'est celui d'Apsys qui a été choisi. Opérateur global en immobilier commercial, cette société, créée en 1996, est à la fois implantée en Pologne et en France. Récemment, elle a transformé les anciennes Halles d'Angers, cloisonnées et peu fréquentées par les habitants, en un nouvel espace commercial, baptisé Fleur d'eau. Apsys paiera 13 millions d'euros à la mairie pour acquérir les terrains qu'elle aménagera ensuite en surfaces habitables ou commerciales. Terrains que la municipalité avait elle-même dû acheter. La Ville devra en outre prendre à sa charge la création de la place centrale, espace public.

Laurent NEVEU.

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Une image de synthèse du futur quartier, depuis le pont Winston-Churchill, où le tramway traverse actuellement l'Orne.
Crédit photo Ouest-France