Le Havre : construction du bassin Demidoff

Lancement au Havre la construction d’un bassin sous-terrain de 40 m de profondeur sur 50 m de diamètreLa ministre de l’Ecologie et du Développement durable, Nelly Olin, a posé mardi au Havre la première pierre d’un bassin de rétention des eaux qui doit permettre d’éviter des inondations catastrophiques telles que la ville en a subi en 2000 et 2003.



Situé rue Demidoff, non loin de l’université, ce bassin d’une capacité de stockage de 38.000 m3 est destiné à réduire les risques de débordements des eaux dans les quartiers de la ville basse malgré le schéma global d’assainissement de la zone urbaine havraise lancé en 1996 et répondait à l’origine à un objectif de protection du milieu naturel et des eaux littorales. Le réseau du Havre est en effet constitué par un réseau unitaire, les eaux de pluie étant mélangées aux eaux usées domestiques et doivent impérativement être traitées avant leur retour à l’environnement. « Le fait que la ville basse soit bâtie au contact de la nappe phréatique, augmente les difficultés rencontrées », ajoutent les services techniques de la Codah (communauté d’agglomération du Havre). L’idée est de redimensionner certains ouvrages pour prendre en compte les phénomènes de débordements et d’inondations provoquées par ces pluies.

Situé sur un terrain de 4000 m2, le bassin Demidoff s’enfoncera à 39 mètres de profondeur (soit l’équivalent d’un immeuble de 15 étages) et son diamètre atteindra 50 mètres. Au terme des 24 mois de chantier, seul un bâtiment technique apparaîtra en surface tandis que 90% des installations se trouveront en sous-sol. Ces installations regrouperont, entre autres, une unité de désodorisation, 5 pompes de refoulement permettant la vidange du bassin en moins de 24h, 2 pompes de relèvement des eaux de nappe, un système de nettoyage automatique du bassin, de nombreux capteurs métrologiques et des sondes qui permettront de surveiller l’activité du site et d’assurer la veille des équipements et de l’exploitation. D’autres chantiers de même nature vont suivre. Le schéma d’assainissement prévoit des capacités de rétention pour traitement différé d’au moins 100.000m3 d’eau.
Au cours de sa visite mardi au Havre, Nelly Olin (en photo ci-contre) devait rencontrer les gestionnaires de la réserve naturelle de l’Estuaire dont la convention avec la maison de l’estuaire doit être renégociée le 30 septembre prochain avec de nouvelles exigences. La ministre abordera également le projet de classement de la vallée de la Seine, de Rouen jusqu’au Havre, qui ambitionne de concilier la protection de l’environnement avec les activités économiques. Elle avait également promis d’écouter les arguments des opposants à la construction d’un terminal méthanier à Saint-Jouin-Bruneval dans le port d’Antifer.

SOURCE: INFOCEANE