[Caen] Rayonnement de la ville : reproches et idées

Rayonnement de Caen : reproches et idées

Nombreuses réactions sur notre forum à propos de ce qui manque à la ville pour asseoir sa renommée sur le plan national. Beaucoup d'internautes réclament un TGV, d'autres misent sur des atouts précis.

Caen a offert un coup de jeune à son château, avec des abords embellis et un parc de sculptures aériennes. Elle s'est offert une salle de concert très moderne, le Cargö. L'agglomération est en train de réussir la reconversion du site de l'ex-SMN, avec l'inauguration, récemment, du nouveau campus technologique Effiscience à Colombelles. Est-ce suffisant pour que la renommée caennaise dépasse les frontières régionales ? Et pour rendre la cité bas-normande plus attractive ?
Pour Francis, de Villers-sur-Mer, « une amélioration de l'attractivité de Caen peut être espérée avec l'autoroute A 88 mais elle ne permettra qu'une extension de l'influence de Caen vers le sud, ce qui facilitera la circulation routière mais ne devrait pas produire de grands résultats en termes de répercussions économiques ». Un internaute qui fonde aussi un espoir dans le foot : « Sans doute, un surcroît de renommée pour Caen pourrait être espéré avec la montée de l'équipe professionnelle de football en ligue 1 la saison prochaine. Mais, là aussi, une faiblesse apparaît car il manque à ce club un solide partenaire financier pour lui permettre d'espérer jouer les premiers rôles en élite. »
Sylviane, de Caen, croit plutôt dans le tourisme : « Caen et sa région possèdent des atouts touristiques indiscutables, des sites historiques fabuleux, des paysages merveilleux. Mais l'effort principal est à faire sur la qualité de l'accueil dans les restaurants, dans la rue, dans tous les sites... pas seulement envers les touristes, mais aussi entre nous. »
Réflexion similaire chez Suerte, de Caen : « Caen doit préserver son identité normande, que l'on ne devienne pas, encore plus, le lieu de vacances des Parisiens. Profitons et développons notre tourisme pour les Anglos-saxons et les pays du nord. » Depuis le Canada, Jean-Baptiste, à Ottawa, pense qu'il faut « miser sur la présence de la mer à 15 kilomètres, atout formidable du point de vue économique ».
« Caen manque d'animations culturelles »
D'autres axent leurs critiques sur l'offre culturelle. Comme Malika, récemment installée à Caen : « Je viens de Poitiers, qui est quand même une petite ville, et donc arriver à Caen était pour moi un changement, passer au niveau supérieur si l'on veut. Cependant, Caen manque grandement d'animations culturelles. Le Cargö, c'est bien, mais c'est aussi une manière d'éliminer les petites structures... Où sont les petites expos indépendantes · Où sont les petits concerts au coin d'une rue · Les jeunes ne sortent plus car les bars ferment de plus en plus tôt et même le port devient un peu plus désert. »
Pour Fabienne, de Caen : « Je trouve l'offre du Zénith et autres salles trop concentrées sur la variété française. »
Pour Philippe, de Granville, la faiblesse est ailleurs : « Caen n'est pas dans le coup car elle préfère rester une préfecture de sous-région plutôt que le moteur de Normandie-Métropole au centre d'une Normandie réunie. »
« Je ne perçois pas de centre dans cette ville, reproche Aurélie, de Caen. Je m'y perds tout le temps et je ne pense pas que ce soit à cause d'une mauvaise signalétique ! »
Beaucoup de participants au forum, comme Frédéric, de Villejuif, jugent que « la ville de Caen pêche à cause de sa desserte ferroviaire, et qu'une ligne TGV serait la bienvenue, une ligne Cherbourg-Caen-Rouen-Paris par exemple. »
Mais Portifioro apporte cette précision : « Le TGV c'est inutile. Les contraintes techniques quant à la distance qu'il doit couvrir empêchent la création d'une ligne TGV, à moins de la pousser jusqu'à Cherbourg. Mais même dans ce cas, le train ne pourra jamais aller (à très grande vitesse) à cause de la distance et de l'environnement qu'il traverse... Une modernisation de la ligne oui, des trains plus confortables et rapides, oui. Mais le TGV, ça ne sert à rien de le pleurer, l'État n'a aucune envie, ni aucun intérêt à le faire venir en Normandie. »
Atouts industriels et historiques
Un autre Caennais préfère voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide, en relevant certains acquis de la capitale bas-normande : « Avec une fac en centre-ville, les jeunes sont partout, il suffit d'ouvrir les yeux. Caen est un centre de recherche monétique mondialement reconnu, Philips Composants vient d'y implanter son centre de recherche mondial sur les micros composants et les Leds, France Telecom va y implanter un pôle de recherche, le CNRS est présent avec le Ganil (Grand accélérateur national d'ions lourds), le centre de recherche national sur la littérature y est implanté. La mairie a entrepris un ambitieux plan de restauration du château avec reconstruction de remparts et création de salles d'expositions. Le Tour de France à fait étape l'année dernière, la course du Figaro revient cette année à Caen, « Des racines et des ailes » et Drucker y ont consacré une émission chacun en 2006. Un hippodrome, le tram et un port de plaisance existent en centre-ville. »
Et de lister la richesse du patrimoine : « La mer ou la campagne à 15 minutes ! Deux abbayes du XIe siècle, six églises du XIe au XVIe, la plus grande enceinte fortifiée d'Europe, tout ça en centre-ville. Guillaume le Conquérant comme ambassadeur historique. Pour une ville de 120 000 habitants, je ne vois pas beaucoup à redire et ayant traîné ma bosse un peu partout en France et en Europe, j'ai été heureux de poser un jour mes bagages ici. »

Ouest-France

Voici la photo qui accompagne cette article…

Vue de Caen depuis le château. Des internautes estiment que la ville devrait notamment mettre plus en avant ses atouts touristiques.

Tous les caennais sont sur la côte et il n'y a plus personne en ville.

sebastien a écrit:
On est généreux, on va faire vivre la campagne sur nos temps de repos Comme ça y'en à pour tout le monde, et dans le monde des bisounours tout le monde est heureux !

Auriom a écrit:
En attendant un éventuel lycée international, ou à défaut une réelle section internationale dans un lycée existant, voici une première étape : la possibilité de scolariser des enfants anglophones dans une école primaire de l'agglomération.
Il s'agit de l'école Henri Brunet, avenue du 6 juin à Caen.