Article OF : Écrans et coups de fil pour réguler bus et tram

Ouest-France a écrit:Écrans et coups de fil pour réguler bus et tram

Comment est supervisé le trafic dans l'agglomération caennaise ? Reportage dans les coulisses de Twisto, au poste de commandes, situé au pied du château.
Pour parvenir au poste centralisé de commandes (PCC) de Twisto, il faut emprunter un grand escalier vert en colimaçon. Une touche de couleur avant de pénétrer dans une grande salle de contrôle, située face au Château de Caen. Les yeux rivés sur leurs écrans, les régulateurs, par équipe de deux ou trois, s'occupent de la gestion du trafic et des aléas extérieurs.

Tout peut arriver. Manifestation, fuite de gaz, rupture d'une canalisation... « Le PCC gère l'urgence au plus vite. En quelques minutes, il nous faut informer les passagers, organiser d'éventuelles déviations et proposer aux clients des solutions de rechange », explique le responsable du PCC, Bruno David. « Prenez les travaux rue Saint-Pierre en centre-ville. Nous n'y sommes pour rien mais nous devons en tenir compte pour continuer à offrir un service de qualité sur l'ensemble du réseau », résume Fabrice Julien.

De 3 h 50 du matin à 1 h 35 le soir

La souris d'ordinateur dans une main, le téléphone dans l'autre, et les yeux sur les télévisions de contrôle, Emmanuel Windels régule le trafic des bus, sur les 29 communes de l'agglomération caennaise. De Caen à Lion-sur-Mer au nord, Ifs au sud, Bretteville-sur-Odon à l'ouest ou Courseulles à l'est. « Beaucoup de voyageurs pensent qu'on ne travaille que sur Caen mais on va loin et il faut faire aussi bien partout, sourit Fabrice Julien, directeur commercial de Twisto. C'est un vrai challenge. »

Alexandre Limat, ce jour-là, est en charge du tram. « Nous pouvons à tout moment injecter une nouvelle rame pour réguler le trafic », précise-t-il. Chacune est identifiée, sur son écran, par un petit drapeau de couleur : blanche si elle est pile à l'heure, verte si elle est en retard, rouge si elle est en avance. « Les horaires affichés dans les stations doivent coïncider avec la réalité. Et nous faisons notre maximum pour que les trams arrivent à intervalles réguliers. »

Le mouvement sur l'écran ne s'interrompt jamais. Au PCC non plus : des hommes veillent sur le trafic de 3 h 50 du matin à 1 h 35 le soir.

Marion MOURGUE.