Accident mortel entre un tram et un garçon de 10 ans, 1 an

hommage à Nathan, tué par le tram
Le garçon de 10 ans et demi avait été heurté il y a un an, près de la gare

Les parents de Nathan ont rendu hommage à leur fils décédé il y a un an après avoir été heurté par le tram. Ils ont reçu le soutien d'une trentaine de riverains de cette rue Roger-Bastion, dans le quartier de la gare.


Nathan est décédé il y a un an, le 21 octobre 2004, renversé par un tram qui descendait la rue Roger-Bastion, près de la gare. Vendredi, ses parents et une trentaine de riverains se sont réunis sur les lieux de l'accident. Pour un hommage et des récriminations à l'encontre des responsables du TVR.
Isabelle n'a « pas voulu déménager ». Elle habite toujours au 142 de la rue d'Auge, au-dessus de la gare. C'est à quelques mètres de là, rue Roger-Bastion que Nathan, son fils, est décédé il y a un an. Heurté par un tram. Il traversait la voie pour aller chez Guillaume, un copain, récupérer un jeu.

Depuis ? « Une, deux, trois, quatre... sept barrières de protection ont été mises en place », compte Jean-Claude Le Crom, de l'association des riverains. Des habitants qui se sont réunis, vendredi soir, à 17 h 30, juste devant l'endroit où est mort l'enfant de 10 ans et demi. La chaussée porte encore les dessins faits par les enquêteurs juste après le drame.

Alors que les gerbes de fleurs s'accumulent, les bus, les taxis, les trams, continuent de passer. « On aurait pu l'arrêter, s'indigne Bruno, 51 ans, le père de Nathan. Par respect. Là, c'est du mépris. » Surtout que passé l'émotion des premiers jours suivant le décès, les parents du jeune garçon se sont retrouvés seuls.

« La mairie ne nous dit plus rien. Tout ce qu'ils veulent, c'est qu'on oublie, qu'on leur foute la paix », poursuit Bruno. Une plainte a été déposée. Sans grande avancée pour le moment. Du côté des associations, en revanche, on se félicite de la promesse d'études, de comités, de la nomination d'un interlocuteur. « Avant, on n'avait personne », soupire Philippe Vayssette, de la Ligue contre la violence routière.

« A 10 à l'heure »

Et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir envisagé le pire, avant qu'il se produise. Y compris de la part de Bruno. « J'ai travaillé sur ce chantier, se rappelle-t-il. J'avais dit qu'il fallait une main courante pour éviter l'accident. Mais quand je disais ça, je n'imaginais pas que ça arriverait à mon fils. » Quant à Jean-Claude Le Crom, il ne compte plus les courriers et déclarations d'avertissement adressées tous azimuts, depuis 2001.

Alors aujourd'hui, les questions des habitants du quartier restent d'actualité. Comment font les piétons pour traverser à cet endroit, où la pente à 13 % masque une bonne partie de la visibilité des conducteurs du tram ? Pourquoi un rapport sur le tram de Nancy, le même qu'à Caen, évoque-t-il, entre autres, un freinage délicat, et une ergonomie du poste de conduite déficiente ?

Et surtout, pourquoi le tram continue-t-il de rouler à la même vitesse qu'avant dans cette petite rue ? « Il y a juste une dérogation pour qu'il passe à 35 km/h dans les deux sens, relève Jean-Claude Le Crom. Ailleurs dans la ville, c'est 40 en descente et 45 en montée. Ici, il faut qu'il soit limité à 10 à l'heure. » Et cette circulation se fait en cohabitation avec les bus de ville, les Bus verts, les taxis. « Le TVR doit être seul rue Roger-Bastion », assène le riverain.

Ì Lors de leur réunion de mercredi, les membres de Viacités, le syndicat mixte des transports de l'agglomération caennaise, ont observé une minute de silence en mémoire de Nathan.

guillaume14 a écrit:Sinon pour le mec de 46 ans j'etais pres de l'accident car j'ai donné les premiers secours. je suis meme rentré chez moi 2 heures plus tard.

Auriom a écrit:Bravo à toi !

Auriom a écrit:Ouh là, oui ça devait être rudement impressionnant. Pour que la vitre ait été cassée, on peut imaginer que le pauvre homme ne devait pas être bien en point. Espérons qu'il s'en est sorti.