Réseau de la rentrée 1976

En 1976, une restructuration de grande ampleur du réseau de bus est entreprise, concomittament à un nouveau plan de circulation, avec l'apparition des sens uniques massifs. Une restructuration urbaine de la rive gauche est également en cours à l'époque, avec comme point d'orgue l'ouverture du centre commercial Saint-Sever.

Le principe majeur est la dimétralisation des lignes, qui partaient toutes du centre, sauf quelques exceptions, et qui étaient pour la plupart le fruit de l'évolution des lignes de bus d'après-guerre, elles-même issues de la substitution des lignes de tramway ou de trolleybus.

Le réseau est composé des lignes suivantes :
- La 1, qui existait déjà telle quelle dans l'ancien réseau, à noter qu'elle dessert le Mont Gargan, qui n'était pas desservi avant (sauf durant une courte période des années 60 avec la ligne 21)
- La 2, issue de la fusion du 1/8 (Vallée du Cailly) et du 2 (Darnétal)
- La 2/A, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 3, issue de la fusion du 3 (Saint-Etienne-du-Rouvray) et du 4 (Bois-Guillaume)
- La 5, issue de la fusion de la partie Quevillaise du 5/7 et du 16 (Mont-Saint-Aignan)
- La 6, issue de la fusion du 6 (Petit-Quevilly) et du 20 (Bihorel), avec un prolongement de Petit-Quevilly à Grand-Quevilly, et de Bihorel à La Grand Mare
- La 7, issue de la fusion du 18 (Saint-Etienne-du-Rouvray) et de la partie Bois-Guillaumaise du 5/7, avec un prolongement de Côte Pierreuse à la Transfusion Sanguine
- La 9, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 10, issue de la fusion du 10 (Saint-Etienne-du-Rouvray) et du 15 (Sapins et Grand Mare)
- La 11, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 12, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 13, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 14, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 17, analogue à celle de l'ancien réseau
- La 19, analogue à celle de l'ancien réseau

Pour ce qui est de l'offre, les 2, 5, 6, 7, 10 et 12 avaient une fréquence importante, analogue avec celle d'un 4, d'un 7 ou d'un 10. Les 9 et 14 avaient en revanche une fréquence assez faible et ne circulaient pas le dimanche.

Par la suite, d'autres lignes vont apparaître, le 8 qui reliait Rouen à Maromme en passant par Mont-Saint-Aignan (un peu comme la 8 actuelle, mais avec des minibus), la T1 qui effectuait un trajet transversal rive gauche (un peu comme la 41 actuelle), et la 20, recréée pour desservir Bihorel tandis que la 6 était déviée par la Côte du Monumental et la Rue Texier.

La grande restructuration suivante date de 1980, où les autobus articulés apparaissent sur les lignes 5, 6, et 12, et où le réseau est étendu à l'ensemble de l'agglomération (33 communes à l'époque).

Difficile de comparer ce réseau à celui d'aujourd'hui tant le réseau routier et l'urbanisation s'est développé en presque 40 ans.
Pas de Sud III, de RN28 en voie express avec son tunnel, de rocade Nord, de pont Mathilde, encore moins de pont Flaubert... Même pas certain que la D18E ait été élargie à cette époque. L'ex-A15 était la seule pénétrante autoroutière.
Le nord de Mont-Saint-Aignan et de Bois-Guillaume s'est considérablement urbanisé depuis avec des innombrables pavillons. Je comprends maintenant pourquoi l'emprise de l'avenue de l'Europe à Bois-Guillaume est aussi large, on ne pensait pas devoir construire une nouvelle rocade au nord. Amusant de voir que le plateau de Canteleu n'est pas du tout desservi, impensable aujourd'hui ! De quand datent les ensembles HLM là haut ?

Le tronc commun est atypique, il laisse impression de ne pas desservir grand chose dans le centre-ville de Rouen. Pas non plus de transversale Est-Ouest majeure alors que le TEOR est incontournable aujourd'hui.

En tout cas merci de ressortir ce plan du placard

Intéressant ce plan, thanks. Par contre on peut pas zoomer, y'a pas moyen d'avoir un autre fichier ?

Quelqu'un aurait le plan du réseau de cette époque ?

Lalcko•Lik a écrit:Quelqu'un aurait le plan du réseau de cette époque ?

C'est quoi ce véhicule ? il y avait 2 entrées ? une pour les voyageurs qui avaient un billet, et l'autre pour ceux qui n'en avaient pas ?

Bonnes questions. On dirait "l'ancêtre" du sc10...

EDIT : Je viens de voir que c'est le premier modèle du SC10.

Il y avait deux cotés pour entrer, un couloir pour ceux qui devaient acheter un ticket au conducteur et l'autre pour ceux qui avaient leur ticket et devaient oblitérer.
Ce SC10 est de la série 151 à 172 avec 2 portes et moteur 160cv si ma mémoire et mes infos sont bonnes;mis en service pour la 15 à la suppresssion des trolleybus.

merci pour les infos

Je n'ai pas de plan du réseau du début des années 70.

Simplement, les lignes étaient les suivantes :
- ligne 1 : Mairie de Maromme - route de Lyons
- ligne 1/8 : Rouen - Notre-Dame-de-Bondeville (par la route de Dieppe)
- ligne 2 : Rouen - Darnétal
- ligne 2/A : Rouen - Trou de l'Enfer (Grieu)
- ligne 3 : Rouen - Saint-Etienne-du-Rouvray (Einstein)
- ligne 4 : Rouen - Bois-Guillaume (rue de Verdun)
- ligne 5/7 : Grand-Quevilly (Savorgnan de Brazza) - Côte Pierreuse
- ligne 6 : Rouen - Petit-Quevilly (Waldeck-Rousseau)
- ligne 9 : Rouen - Bapeaume - Croisset
- ligne 10 : Rouen - Saint-Etienne-du-Rouvray (par la route de Paris)
- ligne 11 : Rouen - Mont-Saint-Aignan Village
- ligne 12 : Rouen - Cité Sainte-Lucie (par le Jardin des Plantes et les Bruyères)
- ligne 13 : Rouen - Amfreville-la-Mivoie
- ligne 14 : Rouen - Côteaux de Déville
- ligne 15 : Rouen - Sapins - Grand Mare
- ligne 16 : Rouen - Mont-Saint-Aignan
- ligne 17 : Rouen - Bourg de Grand-Quevilly par le port
- ligne 18 : Rouen - Le Madrillet
- ligne 19 : Rouen - Le Mesnil-Esnard
- ligne 20 : Rouen - Bihorel

Après, les endroits précis des terminus ont été un peu fluctuants, car la ville a connu de grandes restructurations urbaines. Certaines lignes ont été en trolleybus jusqu'à la fin des années 60, il me semble que les dernières survivantes ont été les 15 et 16, mais il est possible que je me trompe.

Merci, c'est cool.

La ligne 15 était toute petite   

De rien.

Pour la 15, oui et non, elle ressemblait au 5 version 2002 - 2006. Et puis le standard de l'époque avec des lignes entre le centre et la banlieue faisait que la plupart des lignes étaient petites.

Je remonte ce fil de discussion avec une vidéo intéressante pour la connaissance du réseau de bus de l'époque :

Le film est "Adieu Poulet", avec Lino Ventura et Patrick Dewaere. Un chef-d'oeuvre en soi, et le meilleur moyen pour avoir une idée du Rouen des années 1970.

Cette scène, avec l'une des premières apparitions au cinéma de Valérie Mairesse, est tournée au théâtre des arts, à l'emplacement de l'actuelle agence TCAR (construite en même temps que le métro, dans les années 1990). A l'époque, la place servait de gare routière pour le réseau urbain, et accueillait le terminus de la majorité des lignes du réseau. Le kiosque servait à la vente des titres de transport.

On aperçoit également l'ancien parking en silo de la gare routière (interurbaine cette fois) avec la fresque si caractéristique de Roger Tolmer. Ladite gare routière était provisoire, mais a duré 50 ans . Je me souviens d'ailleurs avoir pratiqué l'ancien bâtiment qui était extrêmement délabré à la fin des années 1990, avant sa démolition à l'occasion des travaux du TEOR.

On entrevoit enfin un bus, avec la livrée rouge typique de l'époque. On en voit également dans une autre scène du film, tournée place de l'hôtel de ville.

Bonjour à tous !
Je remonte ce sujet avec une jolie photo du garage (dépôt) de Constantine en 1977 !