[Montpellier] Réseau TAM

Midi Libre a écrit:Les riverains toujours opposés au trafic des bus



Ils dénoncent les 200 à 300 rotations quotidiennes de bus dans leurs petites rues.

Mais laissez-nous rentrer chez nous ! Vous êtes vingt pauvres péquins à tout bloquer,
c’est n’importe quoi..." Il est un peu plus de 19 h, hier soir, rue Pagézy, et un usager
exprime son exaspération, de façon certes verbale mais musclée, face à la quarantaine
de riverains (le chiffre est plus juste) des rues Durand, d’Alger, Levat, etc. Des habitants
qui ont manifesté, une nouvelle fois, leur colère et leur opposition aux passages répétés
des bus de Tam dans leur quartier - soit quelque 200 à 300 rotations par jour. Et une
colère de courte durée, puisque les membres du Collectif des riverains de Saint-Roch ont
entamé une marche silencieuse, de Pagézy à la rue de la République, en passant par la
Comédie et la rue Maguelone.

Et une fois de plus, pas un seul responsable ou élu de Tam, de la Ville ou de l’Agglo n’a
daigné faire le déplacement, ne serait-ce que pour instaurer un semblant de dialogue ou
d’explication. Depuis plus de deux ans, en effet, les résidants de ces petites rues, naguère
tranquilles de la gare, sont confrontés au flot incessant des transports en commun. Avec
bruit et pollution à l’avenant, dans des rues peu calibrées pour accueillir un tel trafic.
Sans oublier la question du stationnement, divisé par deux, rue Durand, sans qu’aucune
proposition concrète - contrairement à la promesse municipale faite - pour des places dans
les parkings avoisinants n’ait pris le relais.

"Et ce n’est pas tout, poursuit Italo Fada, l’une des chevilles ouvrières de l’association.Ce n’est
pas une zone de rencontre qu’ils ont créée (espace où la vitesse est limitée à 20 km/heure et
où les piétons sont prioritaires, NDLR) mais une zone de danger. Il y a peu, une personne a
été heurtée sur le flanc par un bus, avec 4 jours d’ITT. Je peux vous assurer qu’ils ne roulent
pas à 20 km/h." Son voisin reprend en dénonçant "le bruit infernal créé par les dalles qu’ils ont
mises en place pour cette zone de rencontre. Ça fait clac-clac, clac-clac toute la sainte journée."

Exaspéré par l’absence de communication avec les institutions, "alors qu’on est absolument
favorable au tramway et que l’on a des solutions à proposer pour éviter que les bus ne viennent
surcharger le trafic quand les quatre lignes de tram seront en service", le collectif a saisi la
préfecture, "laquelle s’est dite, pour l’heure, incapable d’intervenir dans le débat. Elle nous a
recommandé de réitérer nos courriers à la Ville et l’Agglo. Si l’on n’a aucune réponse, elle
interviendra pour nous soutenir." Le début d’un règlement, enfin ?